книги / Французская стилистика и перевод

deux traits: d’abord, elle est la recherche de la ressemblance, et ensuite dans l'acte de traduire proprement dit, elle fait corps avec la traduction : l'une ne va pas sans l'autre.

Cet enchevêtrement interprétation-traduction n'empêche pas pour autant la fidélité traductive d'être présente, du moins comme concept. Il n'y a rien détonnant à cela, car la fidélité comme la traduction est historique, ce qui signifie qu'elle change. Comme la langue, comme le texte. Mais à ce propos, continuons à suivre M. Bakhtine pour décrire ce phénomène. Rappelons que le «thème», dont nous parlions plus haut, se caractérise par son unicité, par sa non-réitérabilité, etpar le fait qu'il rassemble la totalité des paramètres de la situation sociale. Cette dernière se compose d'un autre élément important: la «signification». A la diffé­ rence du thème, les éléments qui se trouvent dans la signification peuvent être réitérés et sont identiques chaque fois qu'ils le sont. Pour M. Bakhtine, «le thème de l'énonciation "Quelle heure est-il ?", pris en liaison indissoluble avec la situation historique concrète, ne peut être segmenté. La signification de l'énonciation "Quelle heure est-il ?" est, elle, identique dans tous les cas historiques où elle est prononcée» (Bakhtine 1977 143). Il existe donc une stabilité de la signification, stabilité dont le thème a besoin, car «le thème est un système de signes dynamique et complexe, qui s'efforce de coller de façon adéquate aux conditions d'un moment donné de

Гévolution. Le thème est une réaction de la conscience en devenir à Fêtre en devenir\ La signification est un appareil technique de réalisation du thème» {ibid. Soul, par Taut.).

Pour que le thème puisse jouer son rôle lié à l'évolution des choses, il doit pouvoir compter sur une signification bénéficiant d'une certaine stabilité, sinon on tom­ berait dans l'incommunicabilité. Cependant, cette stabilité n'est pas absolue, et c'est le rapport dialectique entre le thème et la signification qui, tout compte fait, fera bouger aussi la signification. Ce rapport dialectique se manifeste avec plus d'évidence, si l'on tient compte de «l'appréciation sociale». M. Bakhtine nous dit qu'il y a un lien entre «l'évolution sémantique de la langue», et «l'évolution de l'horizon appréciatif» d’un milieu social donné.

D ’après CordonnierJ-L+ Traduction et culture. Paris, Didier Hatier, 1995.

Упражнения 1) Определите стилевую принадлежность подчеркнутых слов и выражений.

Предложите варианты их перевода на русский язык и обсудите их в группе.

2)Переведите на русский язык дефиниции выделенных жирным шрифтом понятий.

3)Найдите в тексте фразеологические единицы и определите их вид. Предложите варианты их перевода на русский язык, прокомментировав вашу стратегию перевода.

4)Обратите внимание на особенности оформления внутритекстовых ссылок.

5)Какие средства связности использованы автором текста?

6)Произведите полный стилистический анализ текста, обращая внимание на использованные автором стилистические приемы и фигуры.

Упражнения:

1)Проанализируйте средства связности, которыми пользуется автор. В чем их отличие от средств, используемых в текстах на французском языке?

2)Выделите элементы сообщения, требующие предельно точной передачи на языке перевода. Предложите варианты их перевода на французский язык и обсудите их в группе.

3)Встречаются ли в переводимом тексте случаи использования терминов в переносном значении? Если да, то определите стилистические приемы, лежащие в основе этого переноса.

4)Исследуйте приемы и фигуры стиля, которые использует автор пере­ водимого текста. Какими, по вашему мнению, будут способы их оптимальной передачи на французский язык?

5)Выполните перевод текста на французский язык, учитывая отмеченные особенности.

nous assurer de ce que d’une certaine façon nous avons quand même déjà. C’est pourquoi je fais souvent le lien entre traductologie, philosophie, psychanalyse. Et même la traductologie n’aurait pas que cette fonction, elle aurait aussi, à partir de la réflexion, une fonction d’aide à la décision. Et en ce sens-là, la traductologie aurait à voir avec l'économie d’entreprise ou la médecine. Si bien que les deux maîtres mots de la conférence que j ’aurais pu faire, et vous voyez que je ne la fais pas, auraient été réflexion et décision. La question du littéralisme comme je l’ai indiqué tout à l’heure, je dirais volontier que c’est LA question et cela veut dire

thème, une question traditionnelle, séculaire, millénaire de la traduction qui est tout simplement l’opposition entre les littéralistes et les non-littéralistes, la traduction littérale/la traduction libre, le mot-à-mot ou au contraire l’adaptation, etc. etc.

Alors j ’ai cru bon de proposer à mon tour, après tant d’autres, un couple de concepts: c’est la «fameuse» opposition (enfin je dis «fameuse» comme si j ’étais moi-même fameux!) mais j ’ai eu l’heureuse surprise ou la surprise ambiguë de voir que mes concepts sourciers/ciblistes se mettaient à vivre d’une vie telle, qu’en réalité il y avait tout un dossier dans Télérama consacré aux sourciers/ciblistes où j ’avais l’honneur de ne pas être cité au moins une fois. Ma vanité littéraire aurait pu en être affectée. Elle l’a été aussi mais j ’ai eu me souvenir que lorsque Spinoza a publié l’Ethique à titre posthume, il a dit: «il ne faut pas mettre de nom d’auteur, la vérité n’a pas d’auteur». Sans aller jusque-là, l’idée est que, sans doute, bien qu’on ait posé ce problème depuis fort longtemps, il n’était pas mauvais de la préciser. Alors, je passe en revue ce couple d’oppositions. Je dirais que Cicéron dit qu’il y a ceux qui traduisent ut orator, et ceux qui traduisent ut interpres, c’est- à- dire comme des orateurs ou comme des interprètes. En réalité, une traduction justement qui ne serait littérale orateur/interprète, une vraie traduction comme nous les faisons nous qui sommes les professionnels de la chose, consisterait à dire comme un écrivain ou comme un simple traducteur, orator voulant dire écrivain par synecdoque c’est-à-dire que c’était le genre littéraire valorisé comme vous le savez en allemand pour dire «écrivain» on dit ein Dichter c’est-à-dire littéralement, «un poète», mais on peut dire également un écrivain c’est-à-dire que le genre littéraire éminent à une certaine époque dans une certaine culture devient la partie pour le tout.

Extrait tiré de Ladmiral Jean-René. Le litteralisme en traduction. // Traduire. Actes Journée mondiale de la traduction. Paris. 1998. p. 9-40.

Упражнения

1) Выделите в тексте средства выражения, свойственные научному и оратор­ скому стилям.

2)Какие средства связности использованы докладчиком?

3)Проследите за употреблением глагольных времен.

4)Как проявляется в тексте категория субъективации? Каковы проявления диапогичности в докладе?